Que j'aime ce
calme avant la tempête.
Celui du petit
rituel de relaxation après le défoulement de la pause méridienne.
Sur un fond de
musique classique, souvent Air de
Bach, une élève s’assoit sur un banc devant son auditoire.
C'est son métier. Elle le prend très au sérieux et le mène avec élégance.
C'est son métier. Elle le prend très au sérieux et le mène avec élégance.
Je suis en
retrait, j'observe.
Les violons
commencent. Elle pose délicatement son coude dans sa main puis fait
pivoter son poignet.
Un copain
essaie de la déconcentrer.
Elle garde la
tête haute et le foudroie d'un regard qui veut dire :
« Arrête... C'est le moment de relaxation... »
Son public
finit par se laisser tenter et reproduit ses gestes.
Elle lève une
main puis tapote ses doigts un à un contre son pouce.
Certains
ferment les yeux et profitent de ce moment de sérénité.
Elle déplace
sa main sur sa clavicule. C'est au tour de l'épaule de se mettre en
mouvement.
Ses copains se
détendent.
Les cordes
s'animent doucement.
Ses mains sont
maintenant en l'air, et dessinent des cercles.
Ils se vident
l'esprit.
Leurs petits
doigts caressent désormais leurs tempes et le reste du visage.
Je les regarde.
Je souris. Ils
me renvoient ce sourire, parfois édenté.
Un moment de
poésie et de tendresse.
On est bien
ici, là, maintenant.
description charnelle et sensuelle je trouve.je scruterai d'un œil plus perçant mes prochains concertos pour essayer de détecter ces moments.guillaume m
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