On lâche rien

Que cette période est propice pour se rendre à un concert de solidarité un dimanche après-midi.

 

Une grande cour, le soleil chatouille les yeux et réveille les endorphines, une gorgée de bière soigne les excès d'alcool du week-end, une cigarette dont on pourrait se passer ne passe pas si mal, des personnes souriantes.

Une musique guillerette nous attire à l'intérieur.

Une salle sombre, des silhouettes dansent.

Des musiciens sur une scène, des textes indignés, engagés, des chants joyeux, des ballades entraînantes, appellent à la lutte, à la résistance et à l'espoir, le tout dans un mélange d'harmonie et de bonne humeur.

Des odeurs de transpiration, des postillons, des éclats de bières.

Une jeune femme chante fort et faux mais donne tout ce qu'elle a, un homme ne connaît ni parole ni rythme mais profite pleinement de cet instant, deux jeunes filles dansent main dans la main, des enfants grimpent sur les épaules de leur parents et se tiennent la main en se trémoussant, des jeunes ont oublié que trop de bière tue la bière, des épaules se frôlent ou se heurtent.

Une foule se tient par les bras, danse, chante le poing levé, les yeux plein d'espoir.

Une chaleur humaine fait qu'on se sent bien, rassemblés et donne envie de lutter pour un avenir meilleur.